L’un des modèles les plus célèbres et les plus utilisés au monde pour mesurer les différences culturelles entres pays est celui du psychologue néerlandais Geert Hofstede.

Son approche est basée sur la définition de la culture de l’anthropologue américain Kluckhohn : « La culture est la manière de penser, de sentir et de réagir d’un groupe humain, surtout acquise et transmise par des symboles, et qui représente son identité spécifique: elle inclut les objets concrets produits par le groupe. Le cœur de la culture est constitué d’idées traditionnelles et de valeurs qui lui sont attachées ».
Ces concepts sont basés sur une large étude des différences culturelles entre les différentes branches d’une entreprise multinationale (IBM) dans 64 pays. D’autres recherches ont ensuite été menées sur des étudiants dans 23 pays, des « élites » dans 19 pays, des pilotes d’avions professionnels dans 23 pays, des consommateurs dans 15 pays et des fonctionnaires dans 14 pays.
Ces études ont permis d’identifier et de valider 5 facteurs de différentiation culturelle :

  • La distance hiérarchique

Désigne l’acceptation de l’inégalité de pouvoir par celui qui y est soumis

  • Le contrôle de l’incertitude

Désigne le degré de tolérance qu’une culture peut accepter face à l’inquiétude provoquée par les événements futurs. La relation à l’incertitude est différente selon les sociétés. Certaines utilisent des prévisions et des dispositifs pour gérer les événements (comme Vigipirate ou le principe de précaution en France). D’autres sociétés se font moins de soucis face à l’incertitude.

  • L’individualisme et le collectivisme

Exprime le degré de liberté d’un individu par rapport à un groupe. Autrement, exprime le degré d’autonomie par rapport au groupe et aux normes sociales, la plus ou moins grande solidarité du groupe et le degré d’attachement aux valeurs communautaires.

  • La dimension masculine/feminine

Il s’agit de savoir si une société est, d’une part, plutôt sensible à des facteurs émotionnels (féminin) ou factuels (masculin) et, d’autre part, organisée avec une séparation marquée ou non des rôles des deux sexes dans les tâches de la vie quotidienne.

  • L’orientation court terme/moyen terme

L’auteur lui-même associe le long terme aux valeurs de la vertu. Les valeurs associées au court terme sont le respect des traditions, satisfaire des obligations sociales. Les valeurs associées à une vision à long terme (dite « vérité ») sont économie et perseverance.(source : Wikipedia)

Caractéristiques culturelles de la Chine :

Le facteur le plus important de la culture chinoise est l’orientation vers le long terme, ce qui est un trait commun à toutes les cultures asiatiques. Les chinois ont aussi le plus faible facteur d’individualisme des pays asiatiques, ce qui est apparent dans toutes les situations de groupe où la loyauté au collectivisme et au réseau est sacrée.

Caractéristiques culturelles de la France :

Il est notable que les français sont clairement beaucoup plus individualistes et moins tolérants à l’incertitude et au risque.

Pour citer le Professeur Hofstede « La culture est plus souvent une source de conflit que de synergie. Les différences culturelles sont au mieux une nuisance et souvent un désastre. »

La comparaison des dimensions culturelles de la Chine et de la France explique certainement pourquoi décider d’externaliser en Chine n’est pas une décision anodine et demande une véritable stratégie incluant la gestion des risques pour porter ses fruits.