traçabilité qualité produit chinois

La mondialisation des échanges a accru les exigences du consommateur en matière d’information sur l’origine et sur la qualité des produits qu’il achète.
La traçabilité de l’origine est aujourd’hui au coeur des enjeux d’une transparence souhaitée par une part croissante des consommateurs et des entreprises. Et des affaires comme celles de la vache folle, du pseudo concombre espagnol ou des jouets Mattel ne feront qu’augmenter cette demande.
En intégrant ces nouvelles évolutions, les États devront prendre la mesure des enjeux de transparence qui sont indissociables de la traçabilité et du marquage de l’origine. Des commissions travaillent d’ailleurs sur la mise en oeuvre de nouveaux systèmes de labélisation adaptés au concept moderne de “made in Monde”. La labellisation de la qualité d’un produit, de sa conformité aux normes sanitaires ou de sa qualité environnementale nécessite une traçabilité de son origine.
Sans attendre que les normes internationales s’adaptent aux chaines de production fragmentées globalement, de nombreuses entreprises ont pris en compte ces nouvelles exigences des consommateurs en matière d’éthique, d’équité, de transparence et de traçabilité de l’origine. Les fabricants sont en effet confrontés à :

  • La nécessité d’améliorer leur réputation, leur image ;
  • La nécessité d’innover, d’anticiper, de se positionner sur de nouveaux marchés ;

  • Le besoin d’attractivité de l’entreprise et de développement de la confiance (vis-à-vis des clients, des salariés, des partenaires industriels et financiers, des acteurs des territoires d’implantation, de la société en général).

La mise en place d’un contrôle qualité avec un partenaire de confiance est donc une étape cruciale du processus de sous-traitance. Pour optimiser ce contrôle il doit être mis en place de bout en bout de la chaîne de production d’où l’importance de la traçabilité des produits. Je vais donc en décrire ici les grandes lignes.

D’abord, laissez moi souligner que la traçabilité est applicable dans chaque entreprise quel que soit son secteur d’activité.

L’identification d’un produit et sa traçabilité peuvent être utiles dans plusieurs cas :

  • Pour les besoins internes à l’entreprise ; pour retrouver des anomalies ou incidents et leurs causes, mais aussi pour affiner la connaissance technique des produits et des productions et pour gérer les stocks.
  • Pour des raisons légales ou de responsabilités, pour pouvoir établir les responsabilités en cas d’accidents, ces exigences ont une grande importance dans les secteurs d’activités fortement réglementés.

La traçabilité permet de savoir d’où vient un produit, et de suivre son parcours logistique (entre autres : les conditions d’approvisionnement, les conditions de productions, les conditions de stockage, et enfin de distribution).

Il y a 3 phases: traçabilité amont (d’où vient le produit), traçabilité interne (dans quelle zone de production est chaque composant) et enfin traçabilité avale (où est le produit pendant la phase de livraison).

Les exigences sont en premiers lieux dans :

  • La capacité à identifier les pièces et les matériaux tout au long du processus de production et de stockage.
  • La capacité à reporter cette identification sur les documents correspondants.

  • La capacité à retrouver et interpréter une information, à tracer l’historique du parcours d’un produit.
  • La capacité à archiver et conserver les renseignements pendant une durée déterminée.

Dès que le nombre d’informations à enregistrer est important, la traçabilité doit alors être intégrée au sein d’un système d’information propre à chaque entreprise de type ERP (Enterprise Ressource Planning).
On voit bien que la traçabilité amont et interne concernent le travail du sous-traitant qui fera l’objet des contrôles de qualité habituels avec la valeur ajoutée de pouvoir remonter à la source de tout problème.
La traçabilité est donc un investissement financier non négligeable à mettre en place mais de plus en plus inévitable quand on considère les enjeux économiques et les attentes des consommateurs.
Sources : Rapport En finir avec la mondialisation anonyme – La traçabilité au service des consommateurs et de l’emploi, Yves Jégo, Député, Mai 2010

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